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Faire ses graines

Autrefois les jardiniers faisaient leurs graines. Avec la hausse du coût des sachets de graines et le désir de faire soi-même cela revient au goût du jour.
Souvent, la crainte d'avoir des graines de mauvaise qualité nous empêche de nous lancer dans l'aventure. Seront-elles aussi bonnes que celles du commerce ? C'est une question légitime car obtenir des graines conformes est plus ou moins difficile suivant les variétés de légumes.
À l'échelle de nos jardins il n'y a que des solutions. Comme il n'y a pas de «mauvaise herbe» il n'y a pas plus de «mauvaise graine». Toutes peuvent être récoltées. Certaines serviront à produire les légumes et les fleurs de l'année suivante alors que les autres seront consommées au cours de l'hiver par la famille (graines germées) ou par les oiseaux...
Pour ne pas se tromper et distinguer celles qui iront dans le jardin de celles qui iront dans l'assiette il suffit d'avoir quelques connaissances de base...


Dis papa, comment elles se font les graines ?
Les fleurs des plantes sont sexuées. Le contact entre l'organe mâle et l'organe femelle permet d'obtenir des graines. Jusque là c'est très simple. L'affaire se complique car pour certaines plantes la fleur présente les deux organes alors que d'autres ont des fleurs mâles et des fleurs femelles.
Dans le premier cas la plante est autogame : elle se féconde elle même. Il n'y a pas de mélange (le risque est minime) et le légume obtenu à partir de la graine récoltée sera conforme à celui d'origine.

Les légumes dont on peut faire facilement de la graine pour le potager
Pois, haricots, fèves, tomates, physalis... sont les légumes les plus appropriés pour faire de la semence sans avoir à prendre de protection pour éviter les hybridations. Les graines seront «sûres» pour le potager.


Lorsque les fleurs mâles et femelles sont distinctes c'est plus problématique. Il s'agit de plantes allogames: la fécondation se fait grâce au vent ou aux insectes. Comme les plantes d'une même famille peuvent se mélanger la graine obtenue donnera un individu qui n'a pas les caractéristiques des « parents ». C'est le cas des crucifères (choux...), ombellifères (carottes...) et cucurbitacées (courges...). Pour faire des graines conformes il faut utiliser du matériel (cage, serre... ) ce qui n'est pas à la portée de tous les jardiniers.

Les graines de courges et autres cucurbitacées...
Ces grosses graines sont bien tentantes... mais les fruits qu'elles produisent sont souvent décevants. Normal, c'est une plante allogame. Même si on n'en cultive qu'une variété dans son potager on n'est pas à l'abri des surprises car les abeilles qui les pollinisent ont un champs d'action de 3 km et fréquentent les potirons des jardins alentours.
Pour obtenir de belles courges il vaut mieux acheter des graines aux semenciers dont c'est le métier


Dernière petite chose à savoir : Les légumes du jardin ont un cycle de vie (germination-développement de la plante-formation de la fleur-production de la graine) qui s'étend sur une année ou sur deux. On dit qu'ils sont annuels ou bisannuels. Les premiers (salades, épinards, blettes...) seront plus facile à gérer que les seconds qui doivent attendre la deuxième année pour être replantés et produire leurs graines. C'est le cas de la plupart des légumes racines (carotte, betterave, panais...).

Laissons donc monter quelques légumes à fleurs
Les légumes du jardin sont récoltés avant qu'ils ne montent à graines. Il faut donc prévoir d'en laisser quelques uns en place qui sont « sacrifiés » pour la bonne cause. Produire les graines dont on a besoin occupe jusqu'à un quart de la surface cultivée.
Avec la montée à fleur des légumes, le potager se couvre de taches de couleur. On découvre des choses étonnantes. On ne se lasse pas de la vue des fleurs de scorsonères (jaunes) ou de salsifis (violettes). Les choux se transforment en volumes fleuris imposants.

Des fleurs qui se mangent
La roquette est une salade dont l'obtention de graines est un jeu d'enfant. Il suffit de laisser faire. Avant d'être en graine, la roquette présente une jolie fleur que l'on peut consommer en accompagnement des salades. Un fois de plus le potager associe beau et bon !


En laissant les légumes monter à fleur puis à graines on renforce la bio-diversité domestique par la présence de fleurs qui sont habituellement absentes. Cela fait le régal des abeilles, des bourdons... qui les butinent d'autant plus que ces floraisons interviennent souvent tard en saison.

Les semis spontanés
Une partie des graines échappe à la vigilance du jardinier et se disperse au grès du vent dans le potager. Au printemps suivant apparaissent des « mauvaises herbes » d'arroche, de roquette, de radis, de laitue, de tomates... qu'il suffit de prélever pour la consommation ou de transplanter pour mettre à la « bonne place ».


Récolter, sécher et stocker
Faire ses graines c'est rechercher une forme d'autonomie mais c'est surtout s'offrir la possibilité d'avoir des graines en symbiose avec son potager. En sélectionnant les plus beaux plants, les plus beaux fruits, les plus précoces, les plus résistants aux maladies pour servir de portes-graines les graines produites dans le potager renforcent leurs qualités année après année. Mais attention, il faut pour cela partir d'une graine qui en vaille le coup !

Les graines F1
Les graines F1 (ou plants F1) sont des hybrides de première génération. Cela signifie que les graines qu'ils vont produire ne sont pas stables : On ne peut savoir à l'avance quelles seront les caractéristiques des légumes obtenus l'année suivante. Aussi pour ne pas perdre son temps il est préférable de ne pas en avoir dans son jardin et de se concentrer sur les variétés anciennes ou modernes permettant la reproductibilité de la graine.


Quatre opérations sont nécessaires : Sélection, récolte, séchage et stockage.
  • Les plus beaux plants ou fruits sont repérés. S'il le faut, ils peuvent être transplantés dans un coin du potager. On choisit le meilleur.
  • La récolte se fait lorsque les graines ou les fruits sont mûrs. Les graines de fenouil, de persil... se détachent facilement des ombelles, les siliques des radis s'ouvrent avec une simple pression des doigts et les cosses des petits pois ou des haricots sont toutes desséchées. Les fruits de tomates, de physalis, de tomatillos, de piments, de poivrons... doivent être au maximum de leur maturité.
  • Le séchage doit être parfait pour le stockage sinon des moisissures vont se développer au cours de l'hiver et l'intégralité des graines sera perdue. Il ne se fait pas au soleil mais à l'ombre sur des grillages ou des plateaux. Il est parfois très pratique d'arracher la plante dans sa totalité pour la suspendre dans un local aéré.
  • Le stockage doit être pratique et efficace. Enveloppe (on trouve sur la toile de nombreux modèle de pliage pour faire soi-même ses enveloppes), petite boite (à gâteaux en fer ou à fromage en bois), sac en papier... tout peut faire fonction à condition qu'ensuite ce soit rangé dans un local sombre à température fraiche constante et à l'abri des souris... Pour certaines graines il ne faut pas hésiter à leur réserver une place dans le congélateur car le froid augmente considérablement leur durée de vie.

Les économies réalisées
Il suffit de faire des graines de haricots, de pois, de tomates pour économiser l'équivalent de son budget annuel en graine. Comme on a rapidement plus de graine qu'il n'en faut c'est l'occasion de partager avec d'autres jardiniers


Passons à la pratique. 
Cet été c'est le moment de préparer ses graines.
Celles pour les semis de l'an prochain. Par exemple la tomate. C'est une plante autogame. Il faudra cependant surveiller si les fruits obtenus seront bien conformes car il existe un risque d'hybridation qui n'est pas à négliger. Si c'est négatif vous pourez vous séparer de votre paquet de graine et recommencer.
La graines sera prélevée dans les plus beaux fruits de la seconde grappe (la plus vigoureuse). Elle est mise à macérer avec le jus dans un verre (quelques jours) jusqu'à ce qu'une couche de moisissure se forme à la surface. On rince alors à grandes eaux avant de la mettre à sécher sur un linge. En tout cela ne demande que quelques minutes de travail. Suivant les variétés une tomate donne jusqu'à plusieurs dizaines de graines.
Et puis celles pour lesquelles on soupçonne une hybridation et qui seront utilisées dans la cuisine. Les manger germées est bon pour la santé et le jardin peut en produire de grandes quantités. C'est la revanche des « mauvaises graines ». Radis, carotte, fenouil, poireau, persil... enrichissent en vitamines notre alimentation hivernale. Celles de tournesol et tout ce qui sera volontairement oublié dans le jardin nourriront les oiseaux..


Qu'on se contente d'en picorer quelques une ou qu'on vise une certaine forme d'autonomie, en faisant nos graines, le jardin potager et le jardinier, franchissent un cap. Avec peu de moyens et de temps on se réapproprie quelque chose que nous n'aurions jamais dû oublier : le plaisir de savoir faire soi-même, le plaisir de pouvoir faire soi-même

Rodolphe Grosléziat, 31 mai 2011

Coquelicot...

Je n'ai pas réussi à enlever le son... mais je ne désespère pas de faire des progrès.

Globalmag [ARTE], Allez les vers !


Où ai-je mis le manuel pour la danse de la pluie ?





Promenade du 25 mai...

Le jardin encaisse en apparence plutôt bien la sécheresse... mais c'est une illusion : il souffre. L'eau du bain des enfants ne suffit pas pour assurer les récoltes de légumes et de graines et surtout pour arroser les fruitiers... c'est pour dire. Même s'il pleut trois gouttes aujourd'hui il y a tellement de vent que ça ne servira à rien.








Pdt et arroche...

C'était la base du repas de ce soir...


Promenade du 23 mai...









association carottes-radis

Fèves à l'eau bouillante

Promenade du 20 mai...





Nouvelle ruche...

Aujourd'hui M. L. m'a apporté une nouvelle colonie. Il y avait aussi Hélène...

Globalmag [ARTE], ras le bol des motels... vive les palaces...


Merci les butineuses...

Petits soleils sous ciel nuageux... mais sans pluie...

ça se précise...

Piment de la Bresse, tomate Violet Jasper et Oca du Pérou...




Première récolte de miel

Avec M. R. nous avons fait la récolte de printemps... Après les déboires que j'ai rencontré lors de mes débuts cela fait un bien fou. Nous avons laissé des hausses en places et nous nous sommes contentés de faire la récolte sur 3 d'entre elles (une warrée et deux dadants). En tout, nous avons extrait une petite quarantaine de kilo de miel... il va falloir que j'investisse dans un maturateur plus grand...
Monsieur R. m'a entendu le dire de nombreuses fois aujourd'hui... mais je le redis : quelle belle journée nous venons de vivre.









Le miel est pour le moment dans le maturateur. Je vais le mettre en pot au cours de la semaine...

Promesse de noix...

Le noyer a été planté dès la première année, il avait déjà de la bouteille... et pourtant nous n'avons jamais eu encore une noix.
L'an passé, j'avais cru voir au printemps quelques promesses de fruits et elles se sont envolées. Aujourd'hui elles sont plus nombreuses et plus affirmées... à suivre

Promenade du 11 mai...








Tilleul.

Hier soir...

No comment...

Premiers petits pois...

Autour de la mare...

Asperge

fenouil

Cornus Kousa

Dans la mare...